LE SENTIER CATHARE

 

Durban-Corbières à Tuchan

 

 

Le sentier peu après Durban

Sainte-Raphine

La Récaoufa

Vue vers les Pyrénées

Jeudi 19 mai 2011

De Durban-Corbières à Tuchan 29 Km

Nous quittons Durban à 8H15, après un petit café et des croissants achetés la veille. Au bout d’un kilomètre environ nous sentons déjà la chaleur. Le chemin caillouteux serpente au milieu des vignes. Dans cette région dès que l’on franchit une hauteur on appelle cela un col ; et le premier, celui de Saint-Juste, nous semble ridicule. Ce n’est qu’un sursis car tout en laissant le mont Marquié sur notre gauche il faut attaquer un raidillon rugueux, pleine pente, parmi des arbrisseaux touffus. Nous ne connaissions pas encore ça. Les sentiers de notre Bugey sont plutôt sinueux et progressifs… Que sainte Raphine sur sont édifice nous protège nous voilà au sommet de la Récaoufa, un lieu de pèlerinage. A l’altitude de 376 m la vue porte loin et le paysage est magnifique alors que notre gosier ressemble à de la toile émeri !

Une source ombragée

 

Embres-et-Castelmaure

Casse-croûte sous les platanes

Partout des vignes

Ce premier gorgeon d’eau est le bienvenu. Une  large piste en terre rougeâtre zigzague jusqu’à un vallon. A l’ombre de chênes lièges, près d’un réservoir d’eau, il est temps de faire une pause sympa pendant laquelle nous absorbons banane et ovomaltine. Il faut monter maintenant sur un parcours pénible où l’on ne sait pas bien si nous nous trouvons sur un ru  ou un sentier. L’eau divague au milieu de fondrières parfois profondes ce qui nous laisse à supposer que lors d’orages violents ces filets d’eau se transforment en torrents dévastateurs.   Nous traversons plusieurs fois ce ruisseau…Le balisage n’est pas très perceptible. Voici un chemin qui monte progressivement nous offrant une vue panoramique jusqu’à la mer. Nous franchissons le col de Bent pour descendre sur le village paisible d’Embres-et-Castelmaure. Il n‘y a pas grand monde, mais une place aux platanes feuillus où jadis était la poste, devenue foyer rural. 11h30 - Qu’il est agréable de se poser sur cet unique banc près d’un robinet d’eau  et de « casse-croûter », en absorbant du saucisson arrosé d’un petit corbières qui ne manque pas d’une rugosité qui en fait son charme …. Marie Chantal rembarque une sauterelle dodue et bien verte qui voyageait dans son quart depuis Ste Raphine !!!

Vers les ruines d'Aguilar

Le Château d'Aguilar

Tuchan

Tuchan arrêt buffet

La coquine l’a lâchée un peu plus loin, lors d’une pause boisson indispensable sous les rayons agressifs du soleil de 13H.
Un peu de goudron en passant par le col de Laval, une zone divagante d’eau à franchir et une succession de pistes montantes sans ombrages ouvrant sur des ravins jusqu’au col de l’Ière. L’ascension se poursuit sous une chaleur accablante. Brutalement un sentier plonge, sous- bois. Ce parcours long et pittoresque et étroit traverse la forêt domaniale de Tuchan en direction d’une vallée…Arthur caracole en tête, loin devant et Marie Chantal a du mal à avancer, suite probablement à un coup de chaleur. Très éprouvée elle le rejoint près d’un «col » au dessus du ruisseau du col de l’Extrême. Fatiguée elle prend dare-dare un comprimé de citrate de bétaïne, et plusieurs de sporténine. On pose les sacs, un repos est indispensable. Après un quart d’heure passé à l’ombre ça va un peu mieux. Dans la descente nous franchissons un portillon et passons devant le château de la Nouvelle puis celui de Domneuve dont il ne reste pas grand-chose. Après la halte-boisson, une erreur nous fait divaguer dans la garrigue. Il  faut revenir sur ses pas, emprunter le goudron, monter à nouveau et découvrir Aguilar. Malheureusement, Marie Chantal est trop fatiguée pour aller visiter. Arthur a le gosier comme du carton et il faut maintenant redescendre vers une plaine, en plein cagnard, où l’on aperçoit au loin Tuchan. Quelques promeneurs nous encouragent sur un chemin poussiéreux Nous nous hâtons autant que faire se peut pour entrer dans Tuchan, le goudron nous brûle la plante des pieds. Arthur interpelle même un autochtone pour trouver le bar au plus vite, et bientôt deux demis bien frais sont devant nous. Il en faudra un second pour bien épancher notre soif. Il faut faire encore quelques courses dans ce bourg avant que la  propriétaire du gite, situé à plus de 2 km du centre vienne nous chercher avec deux autres randonneurs rencontrés près d’Aguilar qui s’avèreront très sympathiques. Le gîte, il est vrai, demeure convenable sans plus malgré le chien qui pleure sans arrêt - Pourvu qu’il nous laisse dormir !! Demain nous partirons plus tôt à la fraîche, l’expérience de cette première journée torride  nous a convaincu. 5H30 – Une longue étape nous attend. Ouf ! L’engeance canine s’est tue.

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