LE SENTIER CATHARE

Duilhac sous

Peyrepertuse à Prugnanes

 

En montant sous Peyrepertuse

Ravin du Rec de Riben

Autour du Pla de Brezou

Le Pla de Brezou

Samedi 21 mai 2011

De Duilhac-sous-Peyrertuse à Prugnanes 22 Km

Le gîte communal est situé sur une placette juste derrière l’église. Il est 7H15. Plein d’allant nous partons…dans la mauvaise direction!!! Arthur fulmine et écume… Enfin un autochtone matinal nous indique la direction et le chemin du château. Nous voilà sur le goudron au-dessous des ruines de Peyrepertuse, lieu de décollage des deltaplanes. Nous quittons l’asphalte pour prendre une longue piste qui passe à côté de la bergerie de Bugamus et surplombe le ravin profond de Ric Riben. Elle nous mène vers un lieu dit herbu : les Cols. Nous empruntons ensuite un chemin étroit descendant, puis remontant soudain, jalonné ca et là de bouses de vache bien fraîches. Cette sente est rendue humide par une source. Nous sommes très perplexes, car jusque-là nous n’avons vu aucun bovin, ni mouton, ni chèvre ; ni… ni… La réponse vient assez vite car nous débouchons sur un pâturage, le Pla de Brézou, où une cinquantaine de vaches paissent en toute liberté. En ce lieu, Arthur hésite, la secrétaire de mairie qui gère le gite lui ayant fortement conseillé d’emprunter le GR36. Mais, bon sang, nous sommes là pour parcourir le sentier cathare, et nous optons pour prendre à droite une sente sous les arbustes  qui peu à peu s’avère très pentu. Il s’agit bel et bien d’une ascension dans les rochers, éprouvante, difficile et très alambiquée avec un à pic impressionnant et dangereux, ça monte ! Hors d’haleine, il nous faut reprendre notre souffle en plusieurs haltes. Accrochés à la végétation nous parvenons à un ensemble de blocs de gros éléments rocailleux. Le sommet du Pech d’Auroux est enfin atteint, 949m. Quelle vue ! Nous sommes en nage, très fatigués, parfois le chemin n’en est plus un, et il faut encore crapahuter au milieu de rocaille, les bâtons limitant notre liberté d’action.

Au sommet du Pech d'Auroux

 

En descendant du Pech d'Auroux

 

Pause à l’ombre, dans un herbage, avant d’entamer la descente parsemée de nombreuses fleurs : Arthur mitraille. Sous-bois nous arrivons au Col das Souls, nous sommes déjà bien redescendus et il faut remonter.
Des points de vue magnifiques s’offrent à nous, au-dessus des Gorges de Galamus. Nous ne prendrons pas la descente rapide ; mais vers un replat une longue descente sous-bois dite de Merlano qui serpente, nous amène dans la vallée, sur la D10, près d’un ruisseau qui va rejoindre en face le resto du Vieux Moulin (ancien moulin de Cubières). Après ces épreuves, nous avons comme un creux à l’estomac. Cet endroit à l’entrée du restaurant nous semble idéal. Nos pieds endoloris se revigorent au contact de l’eau très fraîche. Nous goûtons là un plaisir sublime tout comme ce café pris sur une terrasse ombragée.

Vers le col das Souls

Les Gorges de Galamus

l'Agly

Les "gouilles" de l'Agly

Il faut emprunter la D10 et marcher sur l’asphalte pour traverser les Gorges de Galamus, ce qui nous permet d’être subjugués par ce panorama grandiose et ses « gouilles » [dans le Bugey signifie trou d’eau] impressionnantes là-bas, tout au fond de la rivière. Quelques téméraires se baignent… Le temps est lourd, il fait très chaud. Nous n’irons pas à l’ermitage de Galamus (nous saurons plus tard qu’il est fermé). A la sortie des Gorges, nous retrouvons le GR36, qui descend vers une passerelle permettant le franchissement de l’Agly. Dans ce cadre bucolique re-bain de pieds, Arthur patauge jusqu’aux genoux, il a vu une couleuvre vipérine, nous nous aspergeons de l’eau de la rivière, et nous voilà repartis, plein d’allant. Un chemin sympa longeant les vignes s’offre à nous. Ca n’a pas duré longtemps, car une nouvelle grimpette nous permet d’accéder au col de Lenti puis une nouvelle rampe dure-dure ne nous épargne pas et nous poursuivons sous une chaleur torride qui rayonne sur les pierriers. Au loin on voit Saint Paul de Fenouillet. Nous montons jusqu’au Plat de Lagal, là nous ingurgitons un demi-litre d’eau : nous sommes cramoisis et hors d’haleine.

A la sortie des gorges

Petit canal près de la passerelle

Un coin sublime pour se tremper les pieds

Vers Prugnanes et notre

gîte

Puis nous redescendons par un agréable sentier en partie ombragé, pour rejoindre une piste longue, chaude et poussiéreuse. A chaque tournant nous espérons apercevoir le gite : mais non !!! Mais voilà une habitation très rudimentaire ! Nous pénétrons dans cet édifice où sur une longue table, de nombreux cadavres de bouteilles, la plupart vides, trônent. Il s’agit certainement d’agapes gargantuesques. Personne ! La pièce voisine se présente comme une sorte de laboratoire de boucherie. Est-ce le gite où un remake du coupe-gorge de Peyrebeille ou l'antre de Jacj l'Eventreur? Un escalier mystérieux monte au premier. Arthur fait le tour de la maison et découvre une joyeuse assemblée de chasseurs s’affairant autour d’un barbecue géant d’où émanent des odeurs alléchantes. Ils lui indiquent que le gite Benjamin de Prugnanes est un peu plus loin. Fourbus nous le rejoignons à 18H30. La douche salutaire nous apporte réconfort et bien-être. Un p’tit repos bien mérité s’impose avant le repas du soir, d’ailleurs fort bon, que nous partageons avec d’autres randonneurs. Cet endroit particulièrement accueillant est à recommander. Notre hôte, spéléologue confirmé et discret, s’avère être une véritable fée du logis.
Il est noter que jusque là, nous avons rencontré une végétation méditerranéenne, très fleurie, mais avec des arbres rabougris du même type que ceux de Provence, peu d’insectes et d’oiseaux, quelques coucous, quelques abeilles et bourdons, un phasme, quelques coléoptères, des papillons mais pas de rapaces et très peu de corneilles.

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