LE SENTIER CATHARE

Puivert à Espezel

Au matin à Puivert

Passerelle sur le Blau

Vers l'Escale

Eglise de l'Escale

Mercredi 25 mai 2011

De Puivert à Espezel 18 Km

Départ du gîte des Marionnettes dès 7H15 après avoir absorbé un petit déj’ copieux avec reste de pâtes et cake. Nous repartons presque à angle droit par rapport à notre arrivée d’hier. Le plateau est franchi d’un bon pas, si bien que nous ratons une balise et partons dans la mauvaise direction. C’est en maugréant que nous rejoignons le bon chemin près du camp Bonnaure. Il se révèle sympa près du ruisseau. Nous laissons les quelques maisons de la Métairie du Sourd en contrebas et c’est l’attaque d’une première grimpette qui nous conduit jusqu’au village de l’Escale, hameau de Puivert, reconstruit après avoir été incendié par les Allemands au cours de la seconde guerre mondiale. Nous nous arrêtons sous un abri où nous sommes rejoints par ce triste épisode de l’histoire. Plusieurs panneaux retracent les combats du maquis de Picaussel.

Peinture murale

Plaque commémorative

Abri historique

La maison des Gardes

Après avoir quitté le village il faut bientôt s’engager à travers bois sur une sente abrupte jusqu’au col du Chandelier (854m), près de la route. Nous sommes trempés de sueur ; il est temps de s’arrêter pour récupérer tout en vidant la moitié d’une bouteille d’eau, croquer une barre d’Ovomaltine et se régaler d’une pomme. La reprise se fait lentement toujours en montant encore mais d’une manière plus progressive jusqu’au petit col du Sarrat du Pas de l’Ours à 925m. Il faut faire preuve de vigilance car plusieurs pistes partent à gauche et à droite. La traversée de la forêt domaniale de Coume Frède-Picaussel semble un boulevard jusqu’à la maison forestière des Ombres réduite à l’état de ruine. Quelle joie d’y trouver un robinet d’eau fraîche et une table pour nous inciter à y casse-croûter ce midi. Nous sommes un peu en avance et l’étape est courte. A l’ombre d’un arbre splendide, nous commençons une petite sieste réparatrice. Raté! Un groupe de cavaliers vient faire boire les chevaux et pique-niquent. Ce sont les jeunes nymphes équestres aperçus hier à la même heure.
Après avoir traversé la D120, nous marchons sur un chemin relativement facile, sans ombrage, jusqu’à l’interminable traversée du plateau de Sault (nous sommes à 4,5 km de Nébias !), au milieu de champs de céréales, sous une écrasante chaleur.

Vue de la maison des Gardes

Rencontre

 

Plateau de Sault

Lavoir

Nous arrivons à Espezel, l’auberge « le relais du pays de Sault » est très animée, l’ambiance est à la fête. Nous voici replongés dans la  « Noce Paysanne » de Peter Bruegel : Louis, béret sur la tête, s’active à distribuer des cruches de pinard à l’ombre d’un préau extérieur qui abrite nombre de « grands gousiers » Cette ambiance nous réjouit surtout à la vue du menu ; mais hélas il n’est que temps de récupérer nos clés de chambre pour nous effondrer dans notre lit. Sur le coup de 17h nous émergeons tout beaux tout propres. Mais où est passée cette bande de joyeux histrions et son Dyonisos au béret basque ? Le silence est aussi pesant que dans le désert de Gobi. Nous apprendrons par la disciple locale de Félix Potin qui tient la superette espelezienne que ce soir le restaurant ne fonctionnera pas. Dépités, nous faisons nos emplettes pour le dîner du soir et le ravitaillement du lendemain, car  à Comus, où nous allons le jour d’après, il n’y a aucun commerce. Nous découvrons l’estaminet  du coin qui fait aussi bureau de tabac. Ce digne lieu est tenu par une fille d’Albion qui a dû nous regarder arriver avec ses jumelles, la perfidie l’éclabousse au point  de nous réclamer pour un lamentable demi le double de celui que l’on paye à Narbonne, même si nous avons campé dans son établissement pendant plus d’une heure
« Randonneur si tu veux sacrifier au houblon éloigne-toi de cette traitresse échoppe et va plutôt acheter le breuvage au Vival »
Espezel est vide, sinistre, et se vide de ses habitants. Ici l’exode rural règne….
Toutefois, la chaleur étant tombée en début de soirée,  nous apprécions le préau extérieur de Louis pour y diner en toute tranquillité.
Le soir tombe sur un Espezel sans âmes et  un tantinet sinistre….

Qu'il est dur le chemin!

Le relais du Pays de Sault notre gîte à Espezel

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