LE SENTIER CATHARE

Comus à Montségur

 

Au départ de Comus

Entrée des gorges de la Frau

Dans les gorges

Enorme bloc

Vendredi 27 mai 2010

De Comus à Montségur 15 Km

Le diner d’hier a été agrémenté par des cerises qu’Anne, la dame du gîte, nous a offertes. Elle les avait ramassées vers Pamiers. Il a plu toute la nuit ; les gouttes tambourinaient sur la verrière du couloir. Petit déjeuner ce matin vers 7H, et départ à 8H15 : il ne pleut pas, mais le brouillard bruinant nous enveloppe de son humidité. A partir de Comus nous allons emprunter une partie du chemin des Bonshommes qui va de Foix à Berga en Espagne. Nous saluons le poilu en bas du village, et en route : nous cheminons sur un sentier blanc bien humide où de nombreuses salamandres se prélassent toutes heureuses de l’humidité avec la chaleur étouffante de ces jours derniers, accompagnées d’une multitude de limaces noires.
Le chemin se fait plus accidenté, nous entrons dans les gorges de la Frau : paysage chaotique, digne de  la Transylvanie subcarpatique du « Bal des Vampires ». Des parois rocheuses, âpres, austères et très hautes nous environnent, le crachin et le froid confortent cette atmosphère désolée. Une angoisse nous saisit. Les plaques rocheuses au sol sont glissantes et il faut faire attention. C’est sublime, Arthur photographie… On se sent tout petit face à cette nature. A 2,5km de goudron au sortir des gorges le carrefour de Pelail, nous découvrons un abri pique-nique réalisé par ces messieurs de la forêt.

Un abri suympathique

Petite restauration

Exploitation forestière

Chemin boueux

Petite pause raisins secs, et nous voilà parti vers Monségur. Passé les quelques maisons, le chemin se rétrécit, et longe un ruisseau. Il devient boueux. Nous croisons un groupe de marcheurs faisant le trajet en sens inverse : ils sont encapés, crottés de toute part…. Beaucoup de boue nous disent-ils. En effet, en suivant des lacets un peu plus loin, elle est bien là, collante, gluante, glissante. L’eau tombe des basses branches et nous sommes bientôt trempés. Marie glisse, la voilà à plat ventre, cramponnée à un petit sapin, qui fait ce qu’il peut pour la retenir… Arthur, lui, biaise par le bois, mais glisse aussi. Il faut  continuer, pleine pente.
Nous ahanons sous l’effort. Nous sommes à 1070 mètres, l’ascension est finie avec les ruines de Liam. Nous mettons en garde un groupe important de jeunes randonneurs étrangers que nous rencontrons en sens inverse. La descente sur le versant ouest du Sarrat du Liam s’effectue doucement. Nous franchissons alors le ruisseau du Lacet pour remonter vers le village de Montségur.

Ruisseau

Montségur

Intérieur du gîte

Cheminée bienvenue

Dans le bourg nous trouvons facilement le gîte El Pitchou. Parfait.
Il est 12H30, et l’hôte qui nous accueille nous propose de faire du feu dans l’immense cheminée de la pièce-cuisine commune. Il est temps de nous changer et de nous laver, de découvrir une petite chambre simple au bon lit douillet. Arthur confectionne un étendage de fortune installé devant la cheminée. Il devient la nouvelle Vestale préposée à faire sécher nos vêtements, nos chaussures aussi. Cette rude étape nous a donné faim et dans le gîte nous trouvons tout ce qu’il faut pour faire un repas chaud. On traîne, on est bien, super ! Vers 16H, nous décidons d’aller jusqu’au château de Montségur. Il nous faut alors escalader les pentes du château par une sente tortueuse où des touristes légèrement vêtus et souvent en basket - ce qui est surprenant au vu des marches rocheuses très prononcées pouvant se révéler dangereuses – et qui piaillent à qui mieux-mieux. Malheureusement le crachin, le brouillard nous prive d’un panorama qui reste exceptionnel. Nous achevons notre après midi par la visite très intéressante dans le village du musée et par l’achat de quelques victuailles à la petite épicerie. En rentrant au gîte, les propriétaires nous offrent des radis du jardin, et un pichet de vin blanc. Ils nous informent que nous ne serons pas seuls pour la nuit, des cavaliers participants aux 10eme Chevauchée des Faydis Cathare sont attendus dans la soirée.
Arthur rallume un feu dans la cheminée. On savoure une bonne soupe chaude accompagnée de poulet froid, des radis roses et pour arroser le tout le petit vin blanc gouleyant. C’est-y pas agréable la rando ? Bonsoir mes chers auditeurs, bonsoir.

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